Peigne liturgique ou de cérémonie : Samson déchirant le lion
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Peigne liturgique ou de cérémonie : Samson déchirant le lion
Metz, vers 870 ("Seconde Ecole de Metz")
Ivoire
Département des Objets d'art, MR 358
« M’avoir représenté sur un peigne, moi, Samson, dont la force légendaire réside dans ma longue chevelure qui ne fut jamais coupée depuis ma naissance, terrassant un lion à mains nues… Quelle brillante idée !
Vraiment, ce sculpteur du 9e siècle qui a orné ce peigne du chevelu le plus célèbre de la bible (sans me vanter !) mérite d’être salué pour son talent et sa prouesse, car tous les détails de cette scène, brillamment exécutée, ne tiennent que sur quelques petits centimètres carrés.
Ce peigne est en ivoire, ce qui serait interdit pour vous car vous protégez fort heureusement les éléphants, c’est dire toute la préciosité de cet objet, car à Metz en 870, croyez-moi, les éléphants ne couraient pas les ruelles !
A-t-il vraiment servi ? Assez peu car il est trop bien conservé. C’est un objet d’apparat sans doute réservé à des cérémonies. Ce qui ne l’empêche pas, comme beaucoup de peignes dans l’histoire humaine, d’avoir, d’un côté des dents plus larges et espacées afin de démêler la chevelure, et de l’autre des dents fines pour achever de coiffer parfaitement.
Mais on ne peut pas comprendre l’histoire de la coiffure, sans parler des poux, qui ont trouvé un asile capillaire partout chez les humains depuis quelque deux millions d’années. Et ils n’ont pas du tout l’intention d’y renoncer.
À l’époque où l’on m’a figuré sur ce peigne, on passe des soirées entières à s’épouiller, en famille. Ne vous moquez pas, car malgré tous vos shampoings et vos lotions, vous avez du mal à vous en débarrasser. »
