Portrait de Marie-Louise de Parme (1751-1819), épouse de Charles IV roi d'Espagne de 1788 à 1808

Salle 864 - Aile Richelieu, Niveau 2

Portrait de Marie-Louise de Parme (1751-1819), épouse de Charles IV roi d'Espagne de 1788 à 1808

00:0000:00

Anton Raphael Mengs (Aussig, République tchèque actuelle, 1728 - Rome, Italie, 1779)

Vers 1765

Huile sur toile

Département des Peintures, INV 1455

« J’ai quatorze ans.

Je suis née et j’ai grandi à Parme. Mon père est espagnol et ma mère est française.
Je viens d’arriver à Madrid pour me marier dans ce pays que je connais mal avec celui qui doit devenir son roi.

Depuis quelques mois, on me peint constamment. Pour qui est appelé à régner, c’est une obligation. Pour faire honneur au pays dont je serai reine, je me tiens dans les jardins du château d’Aranjuez, un œillet à la main, en hommage à l’Espagne et en signe d’engagement conjugal.

Mengs, mon peintre, a compris que je voulais être à la mode de France et porter ce qui s’y fait de plus précieux. J’ai choisi ma robe à fils d’argent, me suis parée de mes plus beaux bijoux. Ma coiffure cendrée reste mon chef-d’œuvre.

J’ai fait venir moult perruquiers pour qu’à chaque instant elle se conforme à l’apparat de la Cour. Il est impossible d’y tenir son rang sans paraître avec une de ces coiffures sophistiquées, dont le volume et l’architecture ne peuvent être obtenus qu’avec des postiches, des perruques et des mains expertes.

La poudre d’amidon de blé ou de riz qu’on me saupoudre chaque jour permet de nettoyer mes cheveux, les coiffer, mais aussi les parfumer à la rose, au jasmin blanc ou à la jonquille.
J’aime arborer des couleurs pastel : rose, violet ou ce bleu-gris que j’ai choisi aujourd’hui. C’est l’usage pour les jeunes filles de mon rang.

Plus qu’une fantaisie esthétique, à mon époque comme à toutes celles qui m’ont précédée et qui suivront, les hommes et les femmes se distinguent par la couleur de leurs cheveux. Cela vous étonne ? »

Sélectionnez votre langue

Select your language